Résumé du 1er séjour au Venezuela avant le 2ème retour en Suisse.

1er mai 2004, 08h00 arrivée d'Alizé aux Testigos. Une traversée de 85 miles depuis Grenade, de nuit sans problèmes, poussé par le courant et le vent. Nous découvrons ce premier archipel du Venezuela. D'abord décus par leur aspect désertique, nous aurons de la peine à quitter ces îles et leurs quelques habitants 14 jours plus tard. En flotille au mouillage devant la plage de Tamarinda, nous faisons connaissance des pêcheurs, notamment grâce à Gérald de Zed, un catamaran Outremer qui est déjà venu ici. Tuer le cabri avec Chou-cha, chasser les langoustes, observer les tortues Luth pondrent sur la grande dune de sable, partir relever les filets sur la barque de Manolo, découvrir les tortues terrestes et les fous de Bassan avec Chon-Chon, les jours s'écoulent trop vite sur cette terre où l'on partage les choses essentielles de la vie. Un bonheur simple que nous partageons avec plusieurs amis navigateurs. Et que dire des enfants qui vivent tout ça comme une joyeuse équipe, en se roulant dans le sable, en nageant dans les eaux turquoises et en courant après les iguanes à travers les cactus.

Mais le temps passe, il faut nous assurer que nous aurons de la place à Puerto la Cruz pour laisser le bateau durant notre 2ème retour en Suisse à partir du 16 juin. Le 13 mai, avec Chou-Cha et sa fille Jenifer qui nous accompagnent, nous quittons les Testigos pour rejoindre Margarita au mouillage de Porlamar. Contraste total avec les buildings, la circulation et la polution. Formalités d'entrée au Venezuela avec Juan, le truand le plus sympathique qui soit et qui plus est, parfaitement efficace. Margarita, une île qui ne vaut le déplacement que pour son statut hors taxe. Des avitaillements où on trouve tout pour des prix qui font rêver. Un niveau de vie incroyable pour nous autres européens à tel point que l'on vit comme un nabab avec 700 euros par mois dans ce pays en profitant des taux de change au noir qui sont une institution ici.

L'insécurité est un sujet prioritaire au Venezuela. Les agressions existent bel et bien et les actes de piraterie avec mort d'homme et pillage de bateau ont été répertoriés. Ces actes horribles sont concentrés uniquement le long de la côte de la Péninsule de Paria au Nord - Est du Venezuela. Malheureusement, les informations de ces agressions se déforment vite par le bouche à oreille. Ainsi, il nous même été rapporté un meurtre aux Testigos, une information qui s'est révélée complètement fausse. Par contre, il est vrai que toutes les mesures de sécurité doivent être prise pour éviter les vols, en particulier les moteurs d'annexes. Laisser de nuit son annexe à l'eau à Porlamar, c'est parier sur sa disparition le lendemain matin. Pour notre part, nous prenons toutes les mesures nécessaires et naviguons en flotille de manière à être entouré au mouillage. Cela étant, nous n'avons jamais été témoin d'agressivité de la part des habitants et des pêcheurs, au contraire très chaleureux.

Toujours en flotille, le temps d'une escale sur l'île de Cubagua, anciennement l'île aux perles. Nous allons chercher des fossiles dans des paysages lunaires d'une grande beauté, en distribuant des provisions essentielles aux 2 familles démunies qui vivent dans des cases le long de la plage. Des ribambelles d'enfants qui n'ont rien, ni eau, ni lait, ni médicaments.

Le 20 mai, après la plus grosse prise de pêche à la traîne depuis notre départ, un king fish de plus de 25 kilos, nous nous amarrons à la marina de Bahia Redonda de Puerto la Cruz. Nous distribuons des grosses parts de poisson aux locaux, ravis. L'accueil est chaleureux, les équipements parfaits, la sécurité assurée jour et nuit. Un guetto doré avec piscine hollywoodienne, résidences, agences de voyage et restaurant.. Nous y resterons jusqu'à notre départ le 16 juin pour notre 2ème retour en Suisse. Un petit mois qui passe trop vite en compagnie de nos amis de Xiphos, Vadrouille, Vito, Mayero, Milagro, auxquels vient se joindre Nusa Dua, le catamaran Outremer de l'acteur de la Boum 2, Pierre Cosso et son amie Mathilde.

Les enfants à la piscine, nous occupons les journées en alternant l'entretien des bateaux, les barbecues, les repas au restaurant, les soins esthétiques et les massages. Tout est bon marché ici. Hernando, le commodore de la Marina nous rend de nombreux services, Roberto nous accueille avec chaleur dans son restaurant. Pierre, responsable de la zone de stockage des bateaux hors d'eau nous fixe rendez-vous pour la rentrée de septembre. Keyla, de l'agence de voyage, nous organise les billets d'avion et nous change les dollars au noir. (1US$ = 2'800 bolivars). Une virée en speed boat dans les îles voisines nous confirme que les navigateurs en famille avec enfants n'ont aucun intérêt à s'y arrêter. Paysages désertiques, cactus ou mangrove, absence de plages. Seuls les "ermites" peuvent avoir du plaisir à séjourner des semaines dans ces baies solitaires.

La dernière semaine de notre séjour, nous louons un splendide appartement dans la résidence de la marina. Cela nous permet de nettoyer complètement l'intérieur d'Alizé. L'achat d'un climatiseur, posé sur l'un des hublots du carré, assurera un faible taux d'humidité pour éviter les moisissures durant notre absence de 3 mois.

Enfin, le 16 juin, c'est le coeur léger que nous quittons Puerto la Cruz pour rentrer en Suisse où nous accueille avec bonheur nos voisins de Bursins et la famille Brocard à Aubonne.

Nous sommes heureux de revoir notre famille et les amis, mais le sentiment de manques que nous avons ressenti lors de notre retour de l'an passé n'existe pas cette année. Que ce soit aux Antilles ou plus encore au Venezuela, nous n'avons manqué de rien. Nous avons fait de nombreuses nouvelles connaissances et la vie si facile sous les tropiques nous a profondément marqué.

Le programme de l'an 2005 reste pour l'instant ouvert. Nous hésitons à passer Panama déjà l'année prochaine. Nous allons nous coordonner avec nos amis navigateurs pour organiser un programme en flotille, telle que nous l'avons si bien vécu aux Testigos. Carré d'As, Macylae, Xiphos, Arsinoé, Lagopal (ex-Victoria), Tea, nous nous retrouverons peut-être ensemble pour découvrir l'Amérique Centrale, depuis les San Blas jusqu'au Belize.

La suite aux prochaines news.

Amitié à tous
Jacques, Vivianne et Benjamin

les photos du Venezuela

Vous pouvez toujours nous joindre info@objectif-iles.com

et sur notre portable 0041 79 504 65 08