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Les photos de notre séjour en République Dominicaine

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16 mars 2005. Après une traversée de 245 miles depuis les Îles Vierges Britanniques, Alizé arrive en République Dominicaine (RD), à Punta Cana, sur le Côte Est. Une traversée marquée par l'abordage des coast-gards américains en pleine nuit dans le Mona Passage entre Porto Rico et la RD. Alors qu'Alizé avance à plus de 8 nœuds dans une mer bien formée, un projecteur éclate 15 mètres derrière nous. Tous feux éteints, une vedette nous trace. Vivianne pense à des pirates. Après plusieurs minutes d'attente, un contact VHF s’établit. D'où nous venons, où nous allons, combien de personnes à bord. Nouveau silence. Puis, sans un mot, la vedette disparaît dans la nuit. Des cow-boys qui se croient tout permis. La Marina de Punta Cana. Un accès, par un chenal dragué balisé, limité pour les tirants d'eau supérieur à 2m. Peu protégée par vent d'Est ou Sud-Est, la houle entre provoquant de fortes tractions sur les amarres avec le ressac. Nous avons mis l'ancre à l'avant + 3 aussières de chaque côté et 4 aussières à l'arrière. Peu fréquentée par les voiliers de passage, la Marina est surtout utilisée par les bateaux de pêche lors des concours de pêche au gros fréquents ici. Nous serons plusieurs jours le seul voilier avant de rencontrer un solitaire Suisse, Werner sur son monocoque Mariposa.
Le restaurant italien Yola de la Marina. Une architecture spectaculaire utilisant les matériaux locaux. Par contre, cuisine locale à prix européen. La Marina fait partie du complexe hôtelier de Punta Cana Resort. Des aménagements splendides sur des hectares. Avec Sébastien qui est à bord depuis les BVI et Létitia qui nous a rejoint ici, nous utilisons les "shuttles" pour nous déplacer et profiter du luxe du complexe.
Les Îles Latino-américaines, comme la RD, ont reçu en héritage, non seulement la langue espagnole, mais aussi la chaleur et la gentillesse. Le contact s'établit facilement, même sans parler la langue. Punta Cana Resort. Complexe ***** pour touristes fortunés. Piscines, golfs, plages, équitation, attractions. Une belle adresse.
Les fameux bus latino-américains plus décorés les uns que les autres. Celui-ci nous mènera au Manati Park regroupant des attractions aquatiques variées. Manati Park à l'intérieur des terres. Une zone quasi-désertique plate où nous traversons quelques petits villages qui ne font pas dans l'urbanisme. On est loin des richesses des hôtels. Le Parc aquatique est splendide. Flamands roses, crocodiles, toucans, serpents, perroquets et spectacles de dauphins et de lion de mer.
Photo souvenir pour Sébastien qui rentre en Suisse le 23 mars 2005 après 15 jours passés à bord. Une bonne expérience pour chacun d'entre nous. à bord depuis le 17 mars 2005, Létitia découvre avec nous les différentes facettes de cette République bananière qu'est St. Domingue.
Nager avec les dauphins façon Dominicaine. Pour 70 US$ /pers. pas moins de 80 touristes se suivent à la queue leu leu pendant 1 heure et demie. Mais la fascination reste toujours intacte face à ce mammifère marin. Vivianne et Létitia se régalent.
Rien ne vaut un gros baiser à l'haleine de hareng. Un joli numéro avec ce lion de mer qui embrasse Létitia. Finie les températures fraîches de février aux BVI. C'est déjà l'été en RD.
Soirée avec notre ami Werner, solitaire Suisse qui nous accompagne jusqu'à Luperon. La cave de son bateau Mariposa est exceptionnelle avec de grands crus de Bourgogne. Il nous transmet aussi les secrets de sa recette de viande séchée. Essayez c'est l'adopter; 1 kg de filet ou d'épaule de bœuf sans graisse, 40 gr. de sel, 1/2 cs de bicarbonate de soude, 1/2 cs de sucre de canne, 1 cc de coriandre, 1 cc de poivre. Mélanger à la viande pendant 24 h. tremper dans le jus en retournant la viande toutes les 4 h. Sécher au soleil durant 4 jours. Bon appétit. Une des rares photos d'Alizé en navigation. Parcours au large de la côte Est de la RD avec Mariposa à nos côtés.
Le mouillage de Cabeza de Toro, 15 miles au Nord de Punta Cana. Une passe à travers la barrière de corail qui permet de se protéger de la houle. Aucune infrastructure maritime ici. Au contraire, l'administration est lourde. Entrée et sortie, à tarif variable, à chaque mouillage. La marina de guerra et son "commandante" viennent à bord. Il faut remplir les papiers habituels, mais surtout, en plus, les demandes de bakchich sont systématiques, insistantes.
Le tourisme est entièrement basé sur l'hôtellerie et les séjours balnéaires. Tout le long du littoral, béni des dieux avec ses plages de sable blanc et ses cocotiers, les resorts se suivent les uns après les autres. La plupart bien intégrés dans le paysage. Formules "all incluse" (tout inclus) chacun porte le bracelet de son hôtel....sauf quelques exceptions. Le jeu consiste alors à repérer ces exceptions et venant de la plage, de se fondre dans la masse. Les bars et les restaurants s'ouvrent alors (parfois) à vous. Werner ne s'en est pas encore remis !!!
Le Golfe de Samana au Nord de la Côte Est de la RD. De janvier à mars, les baleines à bosses se regroupent dans ces eaux peu profondes et en partie protégées des grandes houles. C'est le bal des mâles qui font la cour aux femelles avant les accouplements. Le 26 mars, jour de notre arrivée, nous aurons la chance de voir plusieurs baleines sauter hors de l'eau dans de grandes gerbes. Spectacle extraordinaire. Le Parc National de Los Haitises au Sud-Ouest du Golfe de Samana. Certains le compare en petit à la Baie de Halong au VietNam. Les paysages sont magnifiques, sauvages. Un environnement où on pourrait tourner "Jurassic Parc"
Avec Mariposa, nous sommes seuls au monde dans un mouillage bien abrité près des grottes de Linéa et de Willy, à visiter absolument.
Amorces de rivières à travers les falaises et les palétuviers. Décors sauvages. Un parterre inaccessible dans l’enchevêtrement des racines de palétuviers
Les Grottes du Parc National de Los Haïtises. Elles étaient encore habitées par les amérindiens il y a 1'000 ans. On distingue encore quelques peintures rupestres et chauves-souris sur les parois de la Grotte de Linéa et celle de Willy. Les ibis, hérons et autres frégates nichent dans les arbres en toute liberté, sans prédateurs. La nuit, ils se regroupent tous ensemble pour dormir. Beau spectacle.
De toutes petites plages entre 2 falaises permettent juste de faire un barbecue dans un sentiment de liberté absolue. Seule ombre au tableau, il a fallu nettoyer toute la plage avant. Elle était recouverte par les déchets, assiettes, verres, bouteilles, sachets plastiques, laissés par les précédents utilisateurs. Le 27 mars 2005, Dimanche de Pâques. Tradition oblige, nous teignons les oeufs pour aller ensuite les cacher sur la plage.
Le mouillage devant la ville de Samana dans la partie Nord-Est du Golfe. Peu abrité des vents d'Est, il est inconfortable et un sentiment d'insécurité est palpable à voir la mine patibulaire de certains qui nous observent depuis les pontons des ferrys. Démarches administratives très pénibles, mais que faire ? Ambiance miteuse, magasins vides. En tout cas, Samana est la seule ville à avoir construit un superbe pont qui ne mène nulle part, si ce n'est à un îlot inhabité à l'entrée de la baie. Nous y avons vu plusieurs couples d'amoureux à la nuit tombante, au moins cela....
Après son grand frère, Babou se régale de la présence et de l'amour de sa grande sœur Létitia. Lectures, jeux, chants à la guitare, Mais le 30 mars 2005, elle doit rentrer en Suisse. Études obligent. Un parcours difficile depuis Samana. Taxi jusqu'à l'aéroport de Portillo, pour un 1er vol jusqu'à l'aéroport de Las Américas à Santo Domingo. Puis Paris et enfin Genève. 132 miles séparent Samana de Luperon au mileu de la Côte Nord de la RD. Une côte pas très facile en raison de l'état de la mer qui lève très rapidement. Luperon est un excellent abri à cyclone. L'entrée se fait par un chenal à travers des hauts-fonds difficile à distinguer. Même problème dans la baie principale où près de 50 bateaux étaient mouillés à notre arrivée le 31 mars 2005.
Luperon. Nous faisons la connaissance de John et Martine. Un couple de Canadiens charmants. Bloqués au mouillage pour des raisons de santé de John et des problèmes de moteur, ils connaissent tous les astuces de l'endroit. Nous leur confierons la surveillance d'Alizé durant les quelques jours de notre visite de l'intérieur des terres. Grande joie mêlée d'un peu de tristesse. La famille Coco de Paganini nous rejoint à Luperon pour un dernier rendez-vous. Le plaisir d'être ensemble, mais sachant que c'est la dernière fois avant le retour en France, définitif pour eux, provisoire pour nous.
Du 3 au 5 avril 2005, nous partons à l'aventure visiter l'intérieur des terres de ce grand pays. Paysages arides et jungle. Une grande variété selon l'altitude. Les conditions de vie des habitants sont précaires. On est loin du luxe des hôtels du littoral.
Le Bistrot d'Hervé, un Français établi depuis plusieures années à Monte Cristi. Ici, le spectacle se passe dans la rue. Comme la discothèque "Open air" du village avec orchestre, musique à coin et bières à gogo. C'est à Monte Cristi que fut signé au début du XXème siècle, l'accord de coopération entre José Marti, le Père de l'indépendance Cubaine et Maximo Gomez, Dominicain, "le Napoléon des guérillas" pour délivrer Cuba du joug espagnol.
Après avoir goûté aux milles saveurs du marché Haïtien de Dajabon à la frontière avec Haïti, nous prenons la route pour traverser les chaînes de montagnes de la partie Nord du pays. Quelques instants de fraîcheur. Une panne de voiture aussi. La gentillesse des habitants nous a vite permis d'en obtenir une autre. Près de Jarabacoa, la cascade El Salto de Baignate bien alimentée par les grosses chutes de pluie de la veille.
Beaux paysages pour des promenades comme ici El Balneario de la Confluencia où 2 rivières se rencontrent avec des couleurs d'eau très différentes Les guides touristiques parlent de "chalets suisses" dans cette belle région de montagnes. Admettons qu'ils n'ont pas dû souvent en voir pour de vrai.... Mais ces belle résidences secondaires gardent tout leur charme.
Le 8 avril 2005. Une fois de plus c'est l'heure des départs et des séparations. Nous laissons John et Martine, Werner et les Paganini à Luperon. Peu de chances qu'on les revoient. On retrouve la haute mer pour 3 jours de traversée sur Santiago de Cuba. Beaucoup de cargos sur la route en particulier dans le passage entre Haïti et Cuba. De nuit, l'un d'entre eux est en route de collision avec nous. Nous prenons 10°, puis 20° sur tribord pour nous écarter. Mais il reste en route de collision. Arrivé à moins de cent mètres, nous nous apercevons qu'il a viré bâbord. Il nous coupe la route à moins de 50 mètres, nous obligeant à faire un 360° dans la nuit. On distingue parfaitement la proue et les hublots. Il aurait voulu nous couler qu'il n'aurait pas pu mieux faire......
Spectacle irréel à la tombée du jour, le 8 avril 2005. Une éclipse partielle de soleil. La lune vient croquer dans la boule de feu. Magnifique.