Objectif-îles; les News 34 mars à avril 2006

Les photos de la découverte des Galapagos mars - avril 2006
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L'archipel des Galapagos - l'histoire de la Terre sous nos yeux
Le 18 mars 2006, nous quittons l'Île de Coco pour rejoindre L'Île de Santa Cruz aux Galápagos Encore une zone avec une majorité de calmes. La traversée de la ZIC (Zone Intertropicale de Convergence) se passe sans trop de souci malgré les orages, les éclairs ou les grains qui restent faibles. La pêche est bonne. Et pour la 3ème fois, après l'Atlantique, nous traversons la ligne de l'équateur, toute proche des Galápagos 3 mouillages sont actuellement autorisés pour les voiliers. San Cristobal, à l'Est, sympathique mais où l'envahissement des otaries dans les cockpits devient vite lassant et surtout puant !!! Santa Cruz, au centre, un mouillage pas toujours agréable pour les monocoques et très animé, donc bruyant. Une île à visiter dans tous les cas. Isabela, point de départ pour la traversée du Pacifique et de nombreuses excursions dans l'île, un bon mouillage parfois très encombré. La navigation dans les Galápagos n'est pas compliquée à l'exception des courants qui portent d'Est en Ouest et qui peuvent être très importants.
Le 20 mars 2006, passage de l'équateur. Un symbole qui garde toute son importance. C'est notre 3ème passage après celui de la traversée de l'Atlantique du Sénégal au Brésil et en remontant de l'Amazonie sur la Guyane. (voir les news n°13 et 17 du site) 21 mars 2006, arrivée à Santa Cruz aux Galapagos. Une grande île où culminent en son centre plusieurs cratères d'anciens volcans à plus de 800m d'alt..
Santa Cruz. Un village très animé avec un développement touristique qui nous a surpris. Les démarches d'immigration et de douane se font à terre, à la capitainerie, dans les bâtiments à toiture bleue. Patience et sourire sont de rigueur, on paye à la tête du client. Les débarquements en annexe ne sont pas des plus faciles. Pas de pontons, manque de places, rochers volcaniques abrasifs. On préfère prendre un des nombreux water-taxis qui nous amène pour 1 US$.
Les pontons sont envahis par les barges qui font la navette entre le débarcadère et les cargos de ravitaillement mouillés au large. Le village est très accueillant. Boutiques, restaurants, artisanats, épiceries, marché, distributeurs et même quelques magasins industriels. On retrouve partout sur l'île un paysage sec et aride en bord de mer, chauffé par les pierres noires volcaniques. Des cactus centenaires dans la broussaille.
Même si les eaux sont encore fraîches, il fait très chaud la journée. Nous découvrons pendant près de 3 semaines l'histoire de la terre qui se lit partout dans ces Îles des Galapagos Pas besoin d'aller loin pour faire de belles découvertes. à quelques minutes du mouillage de Santa Cruz, on découvre les réserves naturelles.
Le littoral est principalement constitué de roches volcaniques noires qui sont le lieu de rassemblement des iguanes marins. Quelques plages, difficiles d'accès, ceinturent l'île. Nous nous rendons à Garrapatero Beach, accessible après un long trajet en taxi.
L'eau n'est pas encore très chaude en raison des courants marins venant d'Est. Cela n'empèche pas les enfants de se régaler dans les vagues en surfant avec leurs planches En compagnie de Tangara et Laura, nous visitons l'intérieur des terres en truck. Dès qu'on monte en altitude, la nature devient verte et fertile. Des tortues énormes se prélassent au bord des pistes, indifférentes au temps qui passe.
En visitant ces tunnels de lave de plus d'un kilomètre de longueur et de près de 6 mètres de diamètre, on essaye d'imaginer la création de ces îles volcaniques et la violence des éruptions. Nous sommes en bonne compagnie avec Jean-Phi, toujours à bord d'Alizé, mais dont le séjour touche à sa fin. Un compagnon fidèle durant près de 2 mois, des San Blas jusqu'ici, que nous allons bien regretté. Merci pour ta fidélité.
Alain, de Tangara, est un homme heureux. Lui qui est capable de dévorer plus d'une dizaine de bananes par jour, il trouve ici des plantations énormes avec des régimes de bananes pour trois fois rien. Conditions climatiques idéales. Le soir, dans le quartier animé de Santa Cruz, on mange au milieu de la chaussée, décontractés. La table des enfants; Arthur, Laura, Benjamin, Max.
Si les Galapagos c'est l'histoire de la Terre sous nos yeux, c'est en raison de sa faune variée et pratiquement préhistorique. L'un des emblèmes est celui des tortues terrestres qui sont plus de 2'000 dans les îles.
Pour les enfants, comme pour les adultes, c'est un bonheur d'avoir le privilège de visiter ces îles préservées. Des animaux sans prédateurs, centenaires, indifférents au temps qui passe.
Si le Centre Scientifique de Darwin n'est pas le plus spectaculaire, il est là pour nous rappeler l'importance des observations de ce scientifique sur l'évolution des espèces. Monstres préhistoriques, les iguanes marins se prélassent sans crainte sur les roches volcaniques en bord de mer.
Réunis par famille de dizaines d'individus, les iguanes nous observent et se mettent à cracher par les naseaux en émettant un petit bruit si nous nous approchons trop près.
Nous ne nous lassons pas de parcourir les réserves naturelles à la découverte de la faune. Quel spectacle. Les airs sont envahis par les oiseaux peu farouches et à l’affût de tous déchets de nourriture qu'ils pourraient attraper. Ici les frégates.
Autre symbole des Galapagos, les Fous de Bassens à pattes bleues. On en voit des centaines, vraiment sans crainte.
Nos premiers manchots tout près du mouillage, minuscules avec leurs 40cm, maladroits dans les rochers et si habiles dans l'eau. Les otaries, drôles et joueuses. Mais quel bruit et quelle puanteur !!!
On les voit partout en groupe. Le mâle faisant sa cour auprès de ses belles.
La promiscuité entre les animaux et les nombreux bateaux ne va pas sans accident. Les otaries nagent librement dans le mouillage et viennent envahir les barques de pêche. Celle-ci a hélas été blessée par une hélice vers sa queue. Une visite sur l'une des jupes arrière d'Alizé. Heureusement, elle n'a pas envahi le cockpit comme c'est le cas au mouillage de San Cristobal nous a-t on raconté.
Le 30 mars 2006, sur la route qui nous mène à l'Île d'Isabela, Puerto Villamil, 48 miles à l'Ouest, de grands groupes de dauphins viennent sauter autour du bateau. Quel spectacle.
Le mouillage de porto Villamil est bien abrité, mais à cette période de l'année, il est très encombré. Nous nous sommes retrouvés à 27 bateaux prêts pour la traversée du Pacifique. Le débarcadère du village ne dispose d'aucunes facilités pour l'accostage des annexes. La houle qui entre peut représenter un gros danger. Il est préférable de passer par le port des pêcheurs au fond de la baie à quelques dix minutes des habitations. Une piscine naturelle bien protégée près du rivage dans laquelle on peut nager avec plusieurs bébés otaries, génial.
L'érosion par les vagues, le vent et le sel a créé ce champs de lave tel un labours. Un mâle morse solitaire prend le soleil, indifférent à notre passage.
Un paysage de bout du monde. C'est bien ce que nous ressentons ici, à Isabela. Avant d'approcher des collines et des volcans, les terres sont un désert inhospitalier.
Après nous avoir amené en camionnette à 800m d'alt. Nous continuons l'excursion à cheval pour nous rendre jusqu'au cratère du volcan de la Sierra Negra.
Dans un décor fantomatique, au milieu du brouillard, nous montons durant une heure jusqu'à 1'400m d'alt. L'aridité de la côte a fait place à une forêt mixte, luxuriante.
Le cratère du volcan Sierra Negra - Santo - Thomas à 1'400 mètres d’altitude. Un diamètre de 11km qui en fait le 2ème cratère du monde après le Ngonrongo en Afrique. La dernière éruption date de 1973, mais le 22 octobre 2005, 5 cônes, à l'intérieur du cratère principal, ont déversé de la lave et du magma qui ont recouvert la moitié de la surface. Hallucinant, des cheminées de gaz fument encore
Vivianne parfaitement à l'aise sur son cheval est fascinée par le spectacle.
La ballade à pied dans le dédale de lave des flancs du volcan est fabuleuse. Tunnels de lave, différents minéraux, odeurs de soufre, eaux chaudes, cônes d'explosion. On essaye d'imaginer la puissance et le déroulement des explosions.
La famille Gauthey sur la lune. On pourrait presqu'y croire. En fait nous sommes sur les flancs du volcan nommé Rico, une des dernières explosions du volcan principal de Sierra Negra.
4 avril 2006, excursion à Los Tunnelos, à la pointe Ouest de l'Île d'Isabela. Une ballade en speed-boat qui vaut vraiment le déplacement avec les frissons garantis au passage des déferlantes avant de se retrouver dans les eaux calmes du lagon. Un décor unique de tunnels de lave au-dessus de la mer.
Des dizaines de tortues marines s'ébattent en toute confiance à Los Tunnelos, portégées de toute part dans ce grand bassin naturel. Le samedi 8 avril 2006, après 18 jours de séjour, nous jettons un dernier regard sur ces Îles envoûtantes des Galápagos. En compagnie des bateaux Laura et Tangara, nous entamons la traversée du Pacifique pour rejoindre les Marquises. La météo est favorable pour accomplir les 2'937 miles du parcours, même si le vent n'est pas établi avant de rejoindre le parallèle du 6° Sud.